Les câbles et le câblage

Les câbles

Les câbles à paires torsadées (Twisted Pair)

Une paire torsadée est formée de 2 conducteurs enroulés en hélice l’un autour de l’autre.
Cette configuration a pour but de maintenir précisément la distance entre les deux fils et de diminuer la diaphonie.

Un câble à paires torsadées est constitué de plusieurs paires. Les câbles
employés pour réaliser les liaisons d’un réseau local informatique (topologie étoile) sont constitués de 4 paires torsadées.

Les câbles à paires torsadées sont souvent blindés pour limiter les interférences. Le blindage peut être appliqué à l’ensemble du câble mais il peut également être appliqué individuellement à chacune des paires constituant le câble. Lorsque le blindage est appliqué à l’ensemble, on parle d’écrantage et la feuille métallique formant le blindage est appelée écran.


Types de blindages et appellations normalisées associées (norme ISO-CEI 11801)














SF/UTP : Câble à paires torsadées. Blindage composé d’une tresse associée à une feuille d’aluminium.

Le Câble à paires torsadées  non  blindées :

Avantages : Simple à installer - Peu coûteux - Petit diamètre (pour installation dans des conduits existants)
Inconvénient : Sensible aux interférences

Le Câble à paires torsadées  blindées :

Avantage : grande protection contre tous les types d'interférence
Inconvénient : plus onéreux et plus difficile à installer que le câble à paires torsadées non blindées – coûteux


Les Catégories de câbles :

Les câbles de télécommunication sont classés en différentes catégories définissant principalement la qualité d’intégrité du signal transmis.
Ces catégories sont définies par la norme ANSI/EIA/TIA 568-B.
Norme internationale : ISO/CEI 11801. Norme française : NF/EN 50173-1
Certaines catégories (1 et 2) ne sont plus d’actualité car plus utilisées.
·        Catégorie 3 :

Cette catégorie définit un type de câblage autorisant une bande passante de 16 MHz.
Aujourd’hui, ce type de câble n’est utilisé plus qu’en téléphonie sur le marché commercial, tant pour les lignes analogiques que numériques. Il est en cours d’abandon au bénéfice de la catégorie 5e ou supérieure.

·        Catégorie 4 :

Cette catégorie définit un type de câblage autorisant une bande passante de 20 MHz. Principalement utilisé pour les réseaux token-ring 16Mbps et les réseaux 10base-T, il fut rapidement remplacé par les catégories 5 et 5e.

Catégorie 5 :

Cette catégorie définit un type de câblage autorisant une bande passante de 100 MHz. Ce standard permet l’utilisation du 100base-TX et 1000base-TX, ainsi que diverses applications de téléphonie ou de réseau. Dans la norme actuelle, seules les catégories 5e et 6 sont décrites.

·        Catégorie 5e / classe D :

La catégorie 5e (enhanced) définit un type de câblage autorisant une bande passante de 100MHz. Cette norme est une adaptation de la catégorie 5.

·        Catégorie 6 / classe E : 

 La catégorie 6 définit un type de câblage permettant une bande passante à 250 MHz et plus.

·        Catégorie 6a /classe Ea :

Ratifiée le 8 février 2008, la norme 6a est une extension de la catégorie 6 avec une bande passante de 500 MHz (norme ANSI/TIA/EIA-568-B.2-10). Cette norme permet le fonctionnement du 10GBASE-T sur 100 mètres.

·        Catégorie 7 / classe F :
La catégorie 7 définit un type de câblage permettant une bande passante de 600 MHz.

·        Catégorie 7a / classe Fa :
La catégorie 7a permet une bande passante de 1 GHz (en cour d’étude).

Classes de liens :

La norme ISO/CEI 11801 spécifiant des recommandations en matière de câblage de télécommunication, définit différentes classes d’interconnexion distinguées principalement par les fréquences maximales transmissibles :


Identification des câbles

Le marquage des câbles permet généralement d’identifier les informations suivantes :

• Fabricant
• Impédance caractéristique du câble
• Nombre de paires
• Section du fil de cuivre en AWG (American Wire Gauge)
• Catégorie du câble
• Classement feu ou/et fumée (CEI 60332-1) : LS0H ou LSZH (Low Smoke / Zero Halogen)
• Repère de longueur en mètre






Les connecteurs

C’est le connecteur RJ45 (Registered Jack) qui est le plus couramment
utilisé en terminaison d’un câble à paires torsadées. Il comporte 8 broches de connexion électrique

Il est souvent associé au standard TIA/EIA-568-B qui décrit le brochage de terminaison du câble. Utilisé très couramment dans les réseaux informatiques câblés en étoile (type Ethernet), on le retrouve également en téléphonie.



Les cordons RJ45

Lors d’un câblage informatique en 10base-T ou 100base-T seules 2 paires
torsadées sont utilisées : contacts 1-2 et 3-6. Une paire en émission (Tx) et
une en réception (Rx). Lors d’une utilisation en 1000base-T, les 4 paires sont
utilisées (8 contacts utilisés) en émission et réception.

Lorsqu’un poste de travail est connecté à un HUB (concentrateur) ou un
SWITCH (commutateur), il faut utiliser un câble droit. Lorsque deux postes
sont reliés directement, il faut utiliser un câble croisé. Certains équipements
réseau récents sont toutefois capables de faire du (dé)croisement
automatique en fonction du type de câble (MDI/MDI-X).



L’appellation internationale du connecteur RJ45 est : modular plug 8P8C (8 positions/8 contacts)

Norme de couleur et câblage T568A et T568B

La norme détermine 4 numéros de paire associés chacun à une couleur :
Paire 1 bleu, paire 2 orange, paire 3 vert, paire 4 marron.







Cable droit 


Exemple (Norme T568B)  :  orange blanc – orange – vert blanc – bleu – bleu blanc – vert – maron blanc – maron pour les deux extrémité

Câblage croisé :






Il existe deux types de câbles croisés. Ceux utilisés dans les réseaux 10Mbps et 100Mbps qui ne croisent que les paires 2 et 3 et ceux utilisés en 1Gbps qui croisent les 4 paires.

Exemple (10 Base T et 100 Base TX) (Norme T568B) : orange blanc – orange – vert blanc – bleu – bleu blanc – vert – maron blanc – maron extrémité 1

Vert blanc – vert – orange blanc – bleu- bleu blanc –orange -  maron blanc – maron extrémité 2

Fabrication d’un câble

La fabrication d’un câble réseau n’est pas très fréquente, elle peut rendre service dans certains cas. C’est une opération minutieuse et quelques règles doivent être respectées. Les outils indispensables sont la pince coupante et la pince à sertir (RJ45).







Réalisation d’un câblage réseau ou pré-câblage VDI :

Introduction :

Les besoins en communications d’aujourd’hui induisent la nécessité d’un pré-câblage VDI (Voix Données Images) à l’intérieur ou entre les différents bâtiments d’une même enceinte. Ces réalisations sont guidées par des normes (ISO/IEC 11801 – NF EN 50173 – ANSI EIA/TIA 568)

Définition d’un câblage structuré (structure hiérarchisée)

Eléments fonctionnels :

TO : Telecommunication Outlet (prise de télécommunication)
CD : Campus Distributor (répartiteur de campus)
BD : Building Distributor (répartiteur de bâtiment)
FD : Floor Distributor (répartiteur d’étage)
CP : Consolidation Point (point de consolidation)
………….   :  Eléments facultatifs



Définition des liaisons :










Câblage horizontal : câble reliant le répartiteur d’étage à la prise de télécommunication, par
l’intermédiaire éventuel d’un point de consolidation.

Câblage vertical également appelé « backbone » :

• câbles reliant les différents bâtiments d’un campus au répartiteur principal (CD)
• câbles reliant les répartiteurs d’étages (FD) au répartiteur de bâtiment (BD)

La norme spécifie que le câblage vertical ne doit pas dépasser 2000 m entre le répartiteur de
campus et le répartiteur d’étage (étendu à 3000 m en utilisant une fibre monomode).

Localisation des éléments fonctionnels et liaisons





Les liaisons internes au bâtiment adoptent la plupart du temps la topologie en étoile et sont réalisées par l’intermédiaire de câbles à paires torsadées. La norme impose une longueur maximale de câblage, entre la « machine » et le SWITCH, de 100 m. Cette distance est divisée en deux parties distinctes : le câblage horizontal et les cordons d’équipement et de brassage.



L1 + L2 + L3 < 100 m (canal ou channel )
L1 + L3 < 10 m (cordon utilisateur + cordon de brassage ou patch cord)
L2 < 90 m (câblage horizontal / permanent LINK)
Dans la plupart des cas L1 < 5m et L2 < 5m

Pour assurer une bonne liaison, des précautions de câblage doivent être respectées :

• Le câble doit être déroulé (utiliser un dérouleur de câble)
• Eviter de marcher sur les câbles ou d’y déposer des objets lourds.
• Rayon de courbure minimal durant l’installation : 31 mm
• Rayon de courbure minimal, installation terminée : 62 mm
• Eviter de serrer les colliers de fixation, le câble doit pouvoir coulisser légèrement.
• Les courants forts et courants faibles doivent cheminer dans des conduits différents. Des distances minimales doivent également être respectées entre les deux câblages. Ces distances dépendent du type de câble utilisé (exemples : 5 cm minimum en solution STP/FTP et 20 cm en UTP)
• Détorsadage des paires : 13 mm maximum en catégorie 5
• L’écran ou le blindage du câble doit être conservé au plus près
possible de la connexion.
• Mise à la terre du blindage des câbles et des baies de brassage.


Densité préconisée de pré-câblage des postes de travail potentiels :

• 2 postes par bureau
• 1 poste tous les 2,5 m
• 1 poste pour 6 m2 utile

Connexion d’une embase RJ45 (modular plug femelle)







Il existe de nombreux modèles d’embases RJ45. L’exemple proposé ici est une embase de catégorie 5 ne nécessitant pas l’utilisation d’outils particuliers pour sont câblage. Les contacts sont auto-sertissant. Les normes T568 A et B sont toujours rappelées sur le boîtier. Détorsadage maximum 13 mm pour la catégorie 5 !

Pour mieux comprendre comment faire ce cablage , je vous invite à regardez ces vidéos :




à la fin, il faut tester les cables avec un testeur RJ45


Cable Coaxial

Le câble coaxial ou ligne coaxiale est une ligne de transmission, utilisée en hautes fréquences, composée d'un câble à deux conducteurs. L'âme centrale, qui peut être mono-brin ou multi-brins (en cuivre ou en cuivre argenté, voire en acier cuivré), est entourée d'un matériau diélectrique (isolant). Le diélectrique est entouré d'une tresse conductrice (ou feuille d'aluminium enroulée), appelée blindage, puis d'une gaine isolante et protectrice.








Par exemple, il est possible de trouver un câble coaxial :
  • entre une antenne TV ("râteau" TNT ou parabole satellite) et un récepteur de télévision ;
  • dans le réseau câblé urbain ;
  • entre un émetteur et l'antenne d'émission, par exemple une carte électronique Wi-Fi et son antenne;
  • entre des équipements de traitement du son (microphone, amplificateur, lecteur CD...) ;
  • dans les réseaux de transmissions de données tels qu'Ethernet dans ses anciennes versions : 10BASE2 et 10BASE5 ;
  • pour les liaisons inter-urbaines téléphoniques et dans les câbles sous-marins.
  • pour le transport d'un signal vidéo, exemple caméra filaire déportée, sur des distances significatives > dizaines de mètres
Le câble coaxial est progressivement remplacé depuis la fin du XXe siècle par la fibre optique sur les longues distances (supérieures à quelques kilomètres).
L'avantage d'un câble coaxial sur une ligne bifilaire (constituée de deux conducteurs parallèles séparés par un diélectrique) est qu'il y a création d'un écran (cage de Faraday) qui protège le signal des perturbations électromagnétiques et qui évite que les conducteurs ne produisent eux-mêmes des perturbations. Un câble coaxial peut être placé le long des murs, gouttières ou enfoui car la présence d'objets n'influence pas la propagation du signal dans la ligne. Les pertes sont constantes au fil du temps, les particules de poussière se déposant sur le support isolant n'ayant pas d'influence sur la propagation du signal.
Il est parfois nécessaire de placer, entre la sortie de l'antenne (symétrique) et la ligne coaxiale (asymétrique) un balun (BALanced/UNbalanced, convertisseur symétrique/asymétrique) pour optimiser le transfert de l'énergie entre l'antenne et le câble (en réception comme en émission).
Il est préférable de ne pas utiliser de câble endommagé car ses caractéristiques et ses propriétés sont alors dégradées et les ondes pourraient déborder chez votre voisin.
La connexion à un câble coaxial doit être réalisée par l'utilisation de connecteurs coaxiaux adaptés au câble et montés en respectant les indications fournies pour conserver à l'ensemble les caractéristiques souhaitées en termes de qualité de transmission (voir par exemple le connecteur BNC). Pour la TV Numérique Terrestre, les fiches dites "IEC" sont désignées, alors que pour la Tv par satellite ce sont les fiches " F" à visser, bien qu'elles soient montées sur un même câble "grand public "


la fibre optique

Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété d'être un conducteur de la lumière et sert dans la transmission de données. Elle offre un débit d'information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et supporte un réseau « large bande » par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, le téléphone, la visioconférence ou les données informatiques.

Entourée d'une gaine protectrice, la fibre optique peut être utilisée pour conduire de la lumière entre deux lieux distants de plusieurs centaines, voire milliers, de kilomètres. Le signal lumineux codé par une variation d'intensité est capable de transmettre une grande quantité d'information. En permettant les communications à très longue distance et à des débits jusqu'alors impossibles, les fibres optiques ont constitué l'un des éléments clef de la révolution des télécommunications optiques. Ses propriétés sont également exploitées dans le domaine des capteurs (température, pression, etc.), dans l'imagerie et dans l'éclairage.

Un nouveau type de fibres optiques, fibres à cristaux photoniques, a également été mis au point ces dernières années, permettant des gains significatifs de performances dans le domaine du traitement optique de l'information par des techniques non linéaires, dans l'amplification optique ou bien encore dans la génération de supercontinuums utilisables par exemple dans le diagnostic médical. Dans les réseaux informatiques du type Ethernet, pour la relier à d'autres équipements, on peut utiliser un émetteur-récepteur.






Système de transmission

Tout système de transmission d’information possède un émetteur et un récepteur. Pour un lien optique, deux fibres sont nécessaires. L’une gère l’émission, l’autre la réception. Il est aussi possible de gérer émission et réception sur un seul brin mais cette technologie est plus rarement utilisée car l’équipement de transmission est plus onéreux.
Le transpondeur optique a pour fonction de convertir des impulsions électriques en signaux optiques véhiculés au cœur de la fibre. À l’intérieur des deux transpondeurs partenaires, les signaux électriques sont traduits en impulsions optiques par une LED et lus par un phototransistor ou une photodiode.
Les émetteurs utilisés sont de trois types :
  • les LED Light Emitting Diode (ou diode électroluminescente) qui fonctionnent dans le rouge visible (850 nm),
  • les lasers, utilisés pour la fibre monomode, dont la longueur d’onde est 1310 ou 1550 nm,
  • les diodes à infrarouge qui émettent dans l’infrarouge à 1300 nm.

Une photodiode est un composant semi-conducteur ayant la capacité de détecter un rayonnement du domaine optique et de le transformer en signal électrique.

Les récepteurs sont les photodiodes PIN (les plus utilisées car elles sont peu coûteuses et simples à utiliser avec une performance satisfaisante) et les photodiodes à avalanche. Pour tous les types de détecteurs optiques, le principe de fonctionnement est le même : l’effet photoélectrique. Entre les deux transpondeurs, l’information est portée par un support physique (la fibre) appelé le canal de transmission. Au cours de son parcours, le signal est atténué et déformé : des répéteurs et des amplificateurs placés à intervalles réguliers permettent de conserver l’authenticité du message. En général, la modulation du signal optique est une modulation d’intensité lumineuse obtenue par la modulation du signal électrique dans la diode ou le laser.
L’atténuation et la déformation du signal sont des conséquences directes de la longueur du canal de transmission. Afin de conserver le signal optique de la source, les systèmes de transmission optique utilisent trois types d’amplificateurs :
  • "Regeneration" (amplification seule),
  • "Regeneration-Reshaping" (amplification et remise en forme),
  • "Regeneration-Reshaping-Retiming" (amplification, remise en forme et synchronisation).

Fibres monomodes et multimodes

La fibre multimode

Les rayons lumineux peuvent suivre des trajets différents suivant l'angle de réfraction. Les rayons peuvent donc arriver au bout de la ligne à des instants différents, d'une certaine dispersion du signal. Elles sont généralement utilisées pour de courtes distances, elles ont pour émetteur une diode électroluminescente et des performances d'environ 1 gigabits/Km. La fibre multimode est généralement utilisée pour de courte distance (de l'ordre de la centaine de mètre). Elle est la plus employée pour les réseaux privés.

La fibre monomode

les rayons suivent un seul chemin. Elle a le coeur si fin (de l'ordre de la longueur d'onde du signal transmis) que le chemin de propagation des différents modes est pratiquement direct. La dispersion du signal est quasiment nulle, le signal est donc très peu déformé. Ses performances sont d'environ 100 gigabits/km, l'indice de réfraction peut être constant ou décroissant. Cette fibre est utilisée essentiellement pour les sites à distance. Le petit diamètre du coeur nécessite une grande puissance d'émission, donc des diodes au laser qui sont relativement onéreuses (ce qui rend la fibre monomode plus chère que la fibre multimode). Du fait de ses débits très importants, mais de son coùt élevé, cette fibre est utilisée essentiellement pour les sites à grande distance et très grande distance.


Types de connecteurs

Les connecteurs fibre optique sont des dispositifs normalisés terminant une fibre optique et permettant de les raccorder aux équipements terminaux comme les switchs, les HBA, les contrôleurs disques ou les librairies de sauvegarde dans un Réseau de stockage SAN, ou divers équipements utilisant la fibre optique.

Le domaine des connecteurs fibre comporte de très nombreux connecteurs différents, plus de 100 connecteurs différents existent ou ont existé sur le marché mais seul un petit nombre d'entre eux est utilisé de façon significative. La plupart des connecteurs sont normalisés par la Commission électrotechnique internationale

 




Bonne Chance


mohameddouhaji7@gmail.com